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Antoine Béclère 

 La campagne de notre directrice et notre réponse...   

 

 

 

Avec 1200 postes d’infirmières à pourvoir, sur un effectif global de près de 20 000, l’AP-HP rencontre aujourd’hui des difficultés de recrutement qui ont pour effet de contraindre son activité et de limiter le développement de son offre de soins pour mieux répondre aux besoins de la population.

En effet, bien qu’au titre de ses missions d’enseignement, elle compte 19 instituts de formation en soins des infirmiers (IFSI) qui préparent au concours national plus de 2 000 étudiants chaque année, elle ne parvient plus aujourd’hui qu’a conserver 45% des effectifs qui sortent de ses écoles.

Face à cette pénurie, et pour la première fois, l’AP-HP a décidé de lancer une campagne de recrutement, « Votre vocation est vitale. Rendez-là capitale. », dont l’objectif est de promouvoir les opportunités uniques d’apprentissage et d’évolution qu’elle offre à des infirmiers et infirmières, débutants ou confirmés, dans toutes les spécialités médicales et chirurgicales et dans un environnement de recherche, d’innovation et de progrès médical permanents.


Jeunes diplômés, infirmiers spécialisés, résidant en région ou dans certains pays européens francophones, sont ainsi invités à rejoindre l’AP-HP pour y exercer et se perfectionner au sein d’équipes prestigieuses et pour y accomplir un projet professionnel individuel comportant de nombreuses possibilités d’évolution
.

Consciente du déficit d’attractivité de la région parisienne, elle assortit son opération d’un dispositif d’accueil destiné à faciliter l’installation de ces jeunes professionnels.


Au cours de cette campagne, qui s’étend de novembre 2004 à mai 2005 et se trouve principalement déployée en presse professionnelle écrite et web, ainsi qu’en radio, ceux-ci peuvent bénéficier des conseils et de l’appui d’autres professionnels infirmiers des hôpitaux, chargés d’animer une plate forme téléphonique accessible au : 01 40 27 19 19.


De même, un site Internet dédié permet d’adresser sa candidature en ligne sur 
:

WWW.infirmiere.aphp.fr.

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Dans la famille « démago »,

 je voudrais… l’AP-HP... Bonne pioche…

  

Nous savions que la Direction de l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris n’avait plus à faire ses preuves en matière de leurre et de démagogie, mais delà à en faire la pub,

il ne faudrait pas pousser le bouchon trop loin.

 

Cette dernière a éditée une plaquette –ci jointe- vantant les intérêts à pourvoir un poste d’infirmier (ère) chez elle.

Pour cette catégorie de personnel, il est indiqué que 1200 postes sont disponibles.

Les autres professions assurant quotidiennement le fonctionnement de l’hôpital sont apparemment suffisantes puisque rien d’équivalent ne paraît.

 

De qui se moque-t-on ?

 

1)      Les avantages financiers : « Le paiement des heures supplémentaires. »

Officialiser les heures supplémentaires payées, cela ne signifie-t-il pas qu’elle reconnaît un manque d’effectif, malgré les éventuels recrutements.

 

2)      Les avantages personnels : « Une organisation du travail qui facilite l’épanouissement personnel .»

Il n’est plus à démontrer la réalité sur le terrain. L’infirmier (ère) doit constamment parer au plus pressé, effectuer des soins de plus en plus techniques, appliquer des protocoles contraignant élaborés en continu, au détriment de la relation singulière qu’elle pourrait entretenir avec le patient. L'isolement professionnel, tant de garde que de nuit avec souvent 1 IDE dans les services, est aussi un fait. L'effectif en flux tendu qui oblige à des remplacements au pied levé voir dans certains cas à des doublements de journée. Les perspectives de la mobilité sur plusieurs sites, quelle belle organisation du travail qui facilite l'épanouissement personnel.

 

3)      « L’épanouissement qu’apporte un environnement de travail passionnant et la certitude d’avoir fait le bon choix pour son avenir. »

Une question s’impose. Pourquoi si cet environnement de travail est si passionnant, existe-t-il une telle carence en personnel ? Quant à la certitude d’avoir faire le bon choix pour son avenir, les plus hautes instances aiment à répandre l’information suivante : L’AP-HP manque de 1200 IDE, tout simplement parce les IDE une fois le diplôme obtenu repartent en province.

Or sur l’ensemble du territoire français, il est dénombré à ce jour  8000 postes à pourvoir. Pourquoi ?

 

Les réponses sont simples :

 

·       La non reconnaissance salariale du Diplôme – BAC+3

·       L’instauration de la grande équipe, ne favorisant pas l’organisation et l’équilibre d’une vie privé (Combien de parent seul, ou divorcé ?)

·       L’isolement professionnel –de nuit et de garde-

·       Les astreintes de week-end et de nuit non rémunérées à leur juste valeur,

 

Voici certaines des raisons que les professionnels du terrain relèvent pour la désaffection de leur professions

 

Réagissons tous pour sauvegarder l’ensemble des métiers qui font l’hôpital d’aujourd’hui et  n’acceptons plus que tout ou partie de notre travail soit proposé à la spéculation du secteur privé.

Notre institution est chancelante comme cette tour Effel qui apparaît sur la plaquette publicitaire. Va-t-elle tomber dans la privatisation ou allons-nous enfin nous battre pour défendre la qualité du service public et l’accès aux soins pour tous.